Une connaissance m’a confié avec honte que son mariage battait de l’aile, parce qu’elle urinait de manière involontaire à chaque rapport sexuel. Le comble ? Elle ne comprenait rien de ce qui lui arrivait, et avait même utilisé plusieurs produits traditionnels dans le but de s’en débarrasser. Cela peut vous paraître bizarre, voire impossible… mais les femmes éjaculent également !
Alors, je l’ai regardée un instant et je lui ai dit calmement :❝ Ce ne sont pas des urines que tu émets, mais ce qu’on appelle l’éjaculat féminin, ou ce qu’on qualifie communément de femme fontaine. En langage plus conventionnel, cela s’appelle le squirt. ❞
Comme le disait Voltaire : « Tous les maux de l’humanité viennent de l’ignorance. »
Le squirt, c’est quoi exactement ?
Le squirt (ou éjaculation féminine) est un phénomène naturel qui peut se produire pendant une excitation sexuelle intense, à l’approche ou au moment de l’orgasme. Il s’agit d’un jet de liquide expulsé par l’urètre, souvent lorsqu’on stimule le point G, situé à l’intérieur du vagin. Ce phénomène peut être occasionnel ou survenir à chaque rapport. Le volume émis peut varier de quelques gouttes à plus de 300 ml
Est-ce que c’est normal ?
Oui, c’est parfaitement normal. Certaines femmes le vivent, d’autres jamais. Ce n’est ni une obligation, ni un signe que « ton corps fonctionne mieux ». Chaque corps est unique, et chaque femme a sa manière personnelle et particulière de vivre sa sexualité.
Est-ce que c’est de l’urine ?
Pas exactement. Le liquide sort par le même orifice que l’urine (le méat urinaire), mais il est souvent :
- clair
- inodore
- différente en sensation
- ce n’est ni sale, ni dangereux.
Qu’est-ce qu’il faut savoir sur la source du liquide ?
D’un côté, le liquide est expulsé par l’urètre et est distinct de la lubrification vaginale. Plusieurs hypothèses ont été étudiées :
- Hyper lubrification vaginale
- Glandes de Bartholin
- Glandes de Skene (ou prostate féminine)
- Vessie
De l’autre côté, des recherches sur des femmes “fontaines” volontaires ont montré (grâce à échographies et dosages biochimiques) que :
- Le liquide contenait urée, créatinine, acide urique
- La vessie se remplissait pendant l’excitation
- Elle était vide après l’expulsion
Cela signifie que le corps se prépare, et que ce processus est physiologique, pas pathologique.
Est-ce que je peux l’apprendre ?
Certaines femmes découvrent le squirt en explorant leur plaisir, sans pression, dans un contexte de :
- détente
- confiance
- curiosité
Mais il ne faut pas le forcer. Le squirt ne doit jamais devenir un objectif, seulement un bonus possible du plaisir.
Et si ça ne m’arrive jamais ?
C’est OK aussi. Le plus important, c’est ce que tu ressens et comment tu vis ta sexualité. Le squirt ne fait pas de toi une « meilleure » ou une « moins bonne » amante. Ton plaisir ne se mesure pas à un jet.
L’essentiel à retenir
Le squirt, c’est naturel, mais pas obligatoire Il ne faut pas en avoir honte. On a le droit de poser des questions, d’en parler, ou de ne pas en parler du tout.